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Jean de Toulongeon; Eustache de l'Aistre, logé à la Sirène, rue de la Harpe, fut gardé à vue avec ses compagnons jusqu'au retour des ambassadeurs royaux auprès du duc de Bourgogne, et ne recouvra sa liberté que le 18 janvier (Juvénal des Ursins, édif. Michaud, p. 527; Chron. des Cordeliers, dans Monstrelet, édit. Douel d'Arcq, t. VI, p. 219). Après la surprise de Paris et le massacre] des Armagnacs, Eustache de l'Aistre hérita de la charge d'Henri de Marle et, en sa qualité de chan­celier, présida la réouverture du Parlement, le 25 juillet i4i8; non content des 2,000 livres Parisis que lui valait annuellement cette charge, il se fît attribuer l'ot-fîce de concierge du Palais (Arch. Nat.,x1* 1480, fol. 139; PP 118, fol. 98). Lors des négociations qui amenèrent la conclusion du traité de Troyes, le chancelier partit le 3o avril 1Ù20 en compagnie du premier président, Philippe de Morvilliers, pour së'rëndrê"à"Troyes. Il venait d'obtenir l'évêché deBeauvais et se trouvait dans le diocèse de Sens, lorsqu'il succomba, le vendredi i4 juin i42o, aux atteintes d'une maladie épidémique (Arch. Nat., x'4 i48o, fol. 2i4 r°, 217 v°)' Suivant le P. An­selme (t. VI, p. 38o) et Blanchard (Généalogies des maîtres des Requêtes de l'Hôtel, p. 75), Eustache de l'Aistre aurait épousé Marguerite de Thumery, fille de Gaucher, seigneur d'Ecuiryen Soissonnais; si le fait est exact, il s'agit d'un second mariage, car en i3g5 on le trouve mentionné avec sa femme Marie, cousine d'Arnaud de Corbie; tous deux habitaient à cette époque une maison sise à Paris, rue du Che-vet-Saint-Gervais(Arch. Nat., Y 5220, fol. 81 v°). Sa fille, Marie de l'Aistre, s'unit à Jean Bonnet, chevalier; d'après le P. Anselme, son fils Arnaud, damoiseau, était encore mineur en 1432 ; on rencontre en 142 o un panetier du roi portant exac­tement le mème nom (Arch. Nat., KK 17, fol. 65 v°).
In nomine Patris, et cetera. Fait son testament monseigneur Eus­tace de l'Aictre, chancellier de France, esleu de Beauvais, en la ma­niere qui s'ensuit :
Premierement, recommande son ame à Dieu, et cetera, et eslit sa sepulture en la plus prochaine eglise du lieu où il trespassera.
Item, veult et ordonne ses torfaiz estre amendez et ses debtes estre paiées avant toute euvre, et cetera.
Item, veult que sur ses biens soient prins mil frans pour le fait de ses obseques et funerailles, et le résidu d'iceulx pour le salut de son ame, selon l'ordonnance et advis de ses executeurs.
Item, laisse à Juliete, sa niepce, cinq cens frans comprins en ce qu'il puet avoir d'elle.
Item, quant à recompenser ses serviteurs, il s'en rapporte à ses exe-